Yaz Bukey
Créatrice de mode française

Biographie
20 ans déjà que Yaz Bukey a révolutionné le monde du bijou, initiant un courant que l’on peut nommer Haute-Fantaisie. Elle se penche sur la marqueterie de plexi, pour encenser ce matériel, tels les objets de la période ottomane en bois ivoire et nacre, dans un esprit haute-couture, archi-glamour, teinté de surréalisme. Cette princesse ottomane, descendante du vice roi d’Egypte Méhémet Ali et du roi Farouk, fille d’un père ambassadeur et d’une mère égyptologue, choisit Paris pour suivre une école de design graphique et industriel.
La mode l’attire, elle termine ses études au studio Berçot sous l’enseignement de Marie Rucki et elle travaille auprès des plus
grands créateurs, atypiques et excentriques : Martin Margiela, Alexander Mc Queen, Jérémy Scott, avant de se consacrer aux
accessoires. Elle les conçoit en tant que signature d’une allure et d’une attitude : Body positive, girl power, ultra créative, positivement rebelle, avec le lancement de sa griffe Yazbukey.
Elle crée pour Björk qu’elle accompagne pendant plus d’un an sur ses shows, puis enseigne au Studio Berçot et collabore avec Ladurée, Trudon, Lacoste, Diane Von Furstenberg, Shu Uemura, Lacoste, Princesse TamTam…
Entrevue avec Yaz Bukey
Pour quelles raisons avez-vous accepté cette carte blanche avec la Faïencerie de Gien, pour fêter ses 200 ans ?
Découvrir la manufacture, les techniques, voyager dans le temps, échanger et travailler autour de notre passion commune: la décoration.
Quelles sont les inspirations auxquelles vous avez fait appel lors de cette collaboration ?
Puisque le sujet était de fêter les 200 ans de Gien, je voulais rendre hommage à toutes les personnes qui ont et qui continuent à contribuer à la manufacture. J’ai eu la chance de visiter et passer un moment avec la famille de Gien, je me suis inspirée de cette journée, des gammes de couleurs, des techniques, de l’artisanat, des matériaux. Pour moi c’est non seulement un hommage à la manufacture mais également à toute son équipe passionnée au fil des 2 siècles.
Comment avez-vous appréhendé la technicité de cette matière et des savoir-faire de la Faïencerie ?
Comme toute technique , on pense que c’est facile, mais non pas du tout! Il y a tellement d’étapes pour la création d’une pièce! C’est une question de patience, de dextérité, d’intuition, d’amour de l’art que l’on exerce, de respiration et de lâcher prise.
Comment l'univers de la décoration et des arts de la table, que vous avez approché avec cette carte blanche, entre-t-il en résonance avec votre propre univers ?
J’adore raconter des histoires à travers mes collections, l’art de la table s’y prête tout particulièrement, à travers une composition on peut avoir plusieurs lectures et messages subliminaux.
Que retenez-vous de cette expérience ?
La découverte d’une technique ancestrale qui fait partie du patrimoine français , une équipe de passionnés et la chaleur des fours.

