Peng Yong
Artiste chinois

Biographie
Né en 1984 dans la province du Hunan en Chine. En 2014, il est diplômé d’une maîtrise du département de gravure de l’Académie Centrale des Beaux-Arts de Pékin. Actuellement, il enseigne au département de design de l’Académie des Beaux-Arts de Tianjin.
Artiste émergent, Peng Yong a réalisé de nombreuses expositions, notamment en Chine et en Australie, et est lauréat du Prix Yishu 8, qui récompense la jeune scène artistique chinoise.
A propos de son travail de graveur :
Né au sud du Jiangxi, région où se prolonge encore une longue tradition artisanale dont il n’a pas oublié les leçons, Peng Yong renouvelle, par une analyse poussée, les pratiques traditionnelles du graveur. Dans ses compositions gaufrées où ils emploient des couleurs éclatantes, le papier paraît posséder une profondeur impénétrable.
Cette suggestion de troisième dimension s’applique également dans ses peintures. Grâce au jeu de volume, il parvient à faire varier subtilement l’intensité de sa palette chromatique. Par la répétition du geste maîtrisé et souple du graveur, Peng Yong se
saisit des variations de couleurs et des transitions de la lumière pour faire apparaître la matière : ses reliefs et ses aplats. Le motif des plats réalisés pour les Faïenceries de Gien étend la couleur, le jaune et le bleu, de manière spectrale et s’inscrit dans ce qu’il nomme une pratique d’autorelaxation, proche de la prière et de la méditation.
Remerciements : Christine Cayol et Yshu-8
Entrevue avec Peng Yong
Pour quelles raisons avez-vous accepté cette carte blanche avec la Faïencerie de Gien, pour fêter ses 200 ans ?
J’ai vu cette carte blanche comme l’occasion d’une nouvelle exploration plastique. C’est une invitation à découvrir un nouveau matériau, mais également un nouvel univers, qui pourrait enrichir ma pratique artistique. J’ai donc accepté avec plaisir.
Qu'évoque pour vous la Faïencerie de Gien ?
En découvrant l’histoire de la Faïencerie de Gien, j’ai saisi l’attachement à un
héritage de 200 ans , la richesse des collections et la vision innovante de cette Maison qui offre une liberté créative aux artistes.
Quelle a été votre source d'inspiration pour cette collaboration ?
J’ai puisé mon inspiration dans la lumière, qui se répand constamment à partir d’un point de source. J’ai trouvé que la trajectoire de la lumière était similaire à l’âme de la Faïencerie de Gien, qui a partir du noyau solide de leur passé et d’un ancrage territorial, diffusent leurs créations dans le monde et se tourne vers l’avenir.
Comment avez-vous appréhendé ce support en faïence / en volume, pour exprimer votre art ? En d'autres termes, comment l'avez-vous intégré à votre démarche artistique ?
Plus que la matière, il a été d’abord compliqué pour moi d’appréhender une surface ronde. J’ai fini par me lancer, en réalisant par répétitions des gestes radicaux, avec plus ou moins d’amplitudes, pour faire naître le motif sur la surface arrondie du plat.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Cette carte blanche a été un véritable terrain d’expérimentation de mon travail. Comme je le disais précédemment, le support circulaire m’a permis d’innover en trouvant de nouveaux processus de réalisation. J’ai aimé l’absorption de ma peinture sur la faïence et les effets de couleurs produits. Grâce à cette carte blanche, je vais intégrer ces nouvelles approches artistiques dans mes futures œuvres.
