Julie de Libran
Créatrice de mode française
Biographie
Bras droit de Miuccia Prada pendant 10 ans, puis de Marc Jacobs chez Louis Vuitton durant plus de 5 ans, et avant, auprès des plus grands Gianfranco Ferré, Gianni Versace et Jean-Charles de Castelbajac, avant de prendre la tête de la mythique Maison Rykiel, Julie de Libran lance sa propre marque en juillet 2019.
Elle imagine le futur du luxe, " slow ", durable. Membre invitée de La Chambre Syndicale de la Couture, elle présente ses collections lors de la semaine de la haute-couture. Elle interprète le vêtement de tous les possibles féminins : la robe, qu’elle croise, plisse, fend, brode, irise… toujours dans d’exceptionnels et exclusifs tissus chinés ! Le parcours de Julie de Libran lui permet de trouver, auprès des plus grands tisseurs, des coupons en très petit métrage, oubliés des grandes maisons.
Aux côtés de ses créations haute-couture, elle dessine quelques pièces en série limitée, numérotées. Elle collabore cette année avec Eres, Goossens et Charvet, saluant par des collections capsules, leurs extrêmes savoir-faire. Sa participation aux Cartes Blanches de Gien, s’inscrit dans cette même démarche.
Entrevue avec Julie de Libran
Pour quelles raisons avez-vous accepté cette carte blanche avec la Faïencerie de Gien, pour fêter ses 200 ans ?
J’ai grandi avec les Faïences de Gien, j’ai toujours admiré ce savoir-faire français et artisanal. Mes créations sont, la mode, la Couture, les bijoux mais je suis aussi extrêmement sensible à tout ce qui m’entoure, l’art de vivre Français, et je m’intéresse de plus en plus à la création d’univers décoratifs. C’est une manière pour moi d’exprimer mon esthétique visuelle sur un nouveau support.
Quelles sont les inspirations auxquelles vous avez fait appel lors de cette collaboration ?
J’ai voulu faire appel à mon cousin artiste animalier Aurélien Raynaud pour créer une synergie et obtenir une mixité d’inspirations. C’est la première fois que j’ai envie de travailler en binôme avec lui. Je trouvais que nos univers créatifs différents pouvaient apporter quelque chose de nouveau et d’inhabituel pour cet anniversaire des 200 ans de la Faïencerie Gien. J’adore toujours mélanger les univers.
Comment avez-vous appréhendé la technicité de cette matière et des savoir-faire de la Faïencerie ?
Pour la technicité, c’est comment adapter un buste sur lequel j’ai l’habitude de travailler, à un vase ou une assiette. J’ai voulu lui apporter quelque chose de décalé et lié avec mon univers de création, la couture; ainsi que le travail manuel des sculptures d’Aurélien et cet univers très visuel.
Comment l'univers de la décoration et des arts de la table, que vous avez approché avec cette carte blanche, entre-t-il en résonance avec votre propre univers ?
Je travaille tous les jours dans cet univers qui est le mien, celui qui m’entoure.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Un exercice de création inhabituel pour une magnifique maison avec une histoire et un savoir-faire de 200 ans donc je suis extrêmement touchée et reconnaissante de faire partie de ce projet.
