Inès Longevial
Artiste française

Biographie
Née en 1990 à Agen, Inès Longevial travaille le dessin et la peinture en résonance avec des impressions, des sentiments, des sensations dont elle extrait naturellement sa palette. L'artiste aborde ses souvenirs en couleur et donne forme à des visages candides et absorbés, qui portent la nostalgie des saisons, des couchers de soleil, des nuances de lumière et des caresses.
Inès Longevial se consacre d'abord au dessin, qu'elle pratique à la manière d'un journal, avec une liberté et une spontanéité gestuelle qui rappellent l'univers de la tendre enfance. Cet exercice quotidien l'aide à aborder la peinture, l'essence de son travail.
Après des expositions à Los Angeles, Berlin, San Francisco, Paris et New York, elle présentera ses nouvelles oeuvres prochainement en 2021.
Crédit photo Fiona Torre
Courtesy de l’artiste et Ketabi Projects
Crédit photo Fiona Torre
Courtesy de l’artiste et Ketabi Projects
Entrevue avec Inès Longevial
Pour quelles raisons avez-vous accepté cette carte blanche avec la Faïencerie de Gien, pour fêter ses 200 ans ?
La faïencerie de Gien fait partie du patrimoine artistique et culturel français : c’est surtout un grand honneur pour moi d’avoir été sollicitée pour célébrer ce bicentenaire. J’étais heureuse de pouvoir apporter une touche contemporaine à cette maison historique.
Qu'évoque pour vous la Faïencerie de Gien ?
La Faïencerie de Gien évoque pour moi l’idée de passation : l’art de la table se transmet de génération en génération, vit à travers le temps et l’histoire. La Faïencerie de Gien suit l’histoire de la France et des français depuis 200 ans : au delà de faire partie de notre patrimoine, elle reste tout à fait actuelle et évolue avec nous.
Quelle a été votre source d'inspiration pour cette collaboration ?
Pour cette collaboration, ma source d’inspiration était ma série de tableaux intitulés « Domino ». Cette série constitue une déclinaison autour des polarités souvent réductrices que l’on nomme « couleurs chaudes » et « couleurs froides ». Les autoportraits y sont coupés en deux dans le sens vertical, et les visages divisés en deux couleurs « opposées ».
J’applique une première couche d’une teinte très vive à la surface de sa toile et qui transpire par endroits, soutenant des verts tendres, des roses délicats, des mauves lumineux et des jaunes printaniers. Cette couleur première infuse chaque ton, perturbe leur indexation au schéma des « couleurs chaudes et froides » et décide ainsi, discrètement, de l’atmosphère
du tableau.
Comment avez-vous appréhendé ce support en faïence / en volume, pour exprimer votre art ? En d'autres termes, comment l'avez-vous intégré à votre démarche artistique ?
Même si le support change, je reste avant tout peintre. Cela n’a pas modifié ma démarche artistique, qui est de peindre coûte que coûte. J’ai donc peint directement sur la faïence, cela a apporté un challenge par rapport à mes habituelles toiles car l’œuvre est en volume mais au-delà de cette dimension technique, mon approche reste la même.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Je suis avant tout honorée et surtout très heureuse d’avoir participé au bicentenaire de la Faïencerie de Gien : j’ai pu y apporter ma petite touche personnelle en offrant mon œuvre au musée de la faïencerie. C’est ma façon de célébrer ce monument national que nous connaissons au final tous et avec lequel nous vivons au quotidien depuis quatre générations.

